Le premier grand théologien de l’Église, Irénée de Lyon, appartient à la tradition patristique anténicéenne ou tous les Pères de l’Église qui ont vécu avant le concile de Nicée : les détails.
Historique de l’évêque Irénée de Lyon
La vie de l’évêque Irénée de Lyon est peu connue. Ses seules sources proviennent de l’histoire de l’église d’Eusèbe de Césarée, écrite au début du IVe siècle. L’évêque est originaire d’Asie Mineure, probablement à Smyrne, aujourd’hui Izmir en Turquie, vers 140. Il est d’origine grecque, son nom veut dire « Le Pacifique ». Pour connaître les œuvres de l’évêque lyonnais, allez sur le site web le Jour du Seigneur.
Devient évêque
Irénée, à qui Polycarpe a transmis la tradition johannique, part en passant par Rome en tant que missionnaire en Gaule, il :
- traverse alors des périodes difficiles,
- échappe de peu aux persécutions qui affligent les chrétiens.
Dans sa lettre « aux frères d’Asie et de Phrygie », il raconte le martyre des chrétiens de Lyon. En 177, il prend la succession de Pothin comme évêque de Lyon, décédé en prison.
Son influence sur la vie chrétienne
Irénée de Lyon se lance alors dans l’ardue mission de rétablir la paix dans l’Église, qui est confrontée à des conflits dogmatiques et doctrinaires. Il rencontre notamment l’évêque de Rome Victor 1er, au sujet d’une controverse entre communautés sur la date de Pâques et la durée du jeûne qui l’entoure. Cependant, il se concentre principalement sur le gnosticisme vers 185, dans son œuvre majeure intitulée « Réfutation de la prétendue gnose au nom menteur – Contre les Hérésies ».
Réagit en tant qu’évangélisateur et missionnaire
En tant que missionnaire et évangélisateur, il réagit en entendant de l’intérieur les thèses gnostiques exprimées. Il fait :
- des recherches,
- des questions,
- des lectures,
Puis, il dénonce le risque de cette doctrine qui nie la divinité de Jésus et compromet l’intégrité de la foi.
Il propose une éducation à la distinction entre la foi véritable et les doctrines gnostiques, fondées sur un élitisme de la connaissance. Il met aussi l’accent sur la foi comme rapport à Dieu, plutôt que comme culture, groupe ou tradition. En agissant ainsi, son objectif est de rassembler les églises du monde autour d’une seule véritable doctrine. Il reçoit le titre de martyr par Eusèbe de Césarée et meurt vers 202.
Élevé au rang de docteur de l’unité par le Pape François
En janvier 2022, le Pape François nomme Irénée de Lyon « docteur de l’unité ». Selon le Pape François, le zèle ardent pour l’unité de l’Église et l’unicité de la foi constitue le cœur de la doctrine et de l’action pastorale de saint Irénée.
Un intermédiaire spirituel et théologique
Selon le Pape François, Saint Irénée de Lyon, originaire d’Orient, exerçait son ministère épiscopal en Occident : il était un lien spirituel et théologique entre les chrétiens d’Orient et d’Occident. Le nom qu’il porte, Irénée, reflète cette paix qui :
- provient du Seigneur,
- réconcilie,
- réintègre dans l’unité.